Inv. DCT/cv-s6004
Le Chasseur
Rhésus 1

Pièce acquise par le Conservateur
Origine : Gand (Belgique) et Gutta (Hongrie)

Description :

Equipement assemblé pour la chasse au vampire datant de 1899. Documents divers et enregistrements sur rouleaux de cire effectués en 1906.

Composition de la valise du chasseur.

La valise du chasseur est bien entendu " le témoin " essentiel de l'histoire. Sa remise en état nous a demandé des trésors de patience. Conservée dans un grenier sec, cela explique le bon état de certains objets et la fragilité des cuirs.
Une grosse valise qui en contient une plus petite, ainsi que divers objets, constitue le conteneur principal. La grosse valise est destinée au voyage, la petite à la chasse proprement dite.
A l'origine, la grosse valise contenait les affaires de voyage du chasseur, mais vers 1906, moment de son témoignage, il y a mis les objets " preuves " de l'histoire. Nous y avons nous-même ajouté divers objets récupérés auprès des descendants du chasseur. Comme, par exemple, la carte postale de Linz, un dictionnaire médical (1858) appartenant probablement au père du chasseur.

1) La grande valise contient:

Un parapluie, un ouvrage manuscrit de médecine du sang (1878), un pied de biche et un long pieu en fonte emballés dans une page d'un journal catholique belge de 1899, le portrait de la mère du chasseur (Daguérréotype 1850 environ), un document sur le millénaire de la Hongrie (1896) incluant un article de Arminius Vambéry, une boite-livre contenant la preuve (un éclat de mâchoire de vampire ainsi que divers objets provenant d'une tombe panonienne du 2è siècle dont une fibule en forme de svastika senestrogyre.), un portefeuille vide, quelques pièces de monnaies allemandes et hongroises anciennes, des jumelles, une paire de lunettes à verres teintés pour le soleil, un miroir magique tibétain, des cylindres de cire sur lesquels il a gravé son témoignage, quelques bricoles diverses…

2) la petite valise contient:

Un guide Baedeker Allemagne du sud / Autriche 1893, un hématimêtre Hayem et Nachet 1899, un stéthoscope, un microscope crayon pour le sang, un crucifix reliquaire (19è siècle), un crucifix dans un écrin (18è siècle), un miroir de poche incassable en métal acheté à Vienne, une seringue hypodermique, un flacon inutilisé de chloroforme, un revolver de poche type Lefaucheux miniature, un flacon de voyage rempli d'eau bénite, un flacon rempli de cendres et d'éclats d'os, un flacon de sel, une lampe à pétrole portable, un phurbu (poignard à démons tibétain offert par Vambéry), un livre de prière en français et un en allemand (prières des morts), une petite boite métallique contenant une hostie consacrée dans son reliquaire (18è siècle) ainsi que quelques pièces de monnaie en argent, un petit livre-boîte contenant une ampoule de sang et des boîtes d'allumettes (le tout caché dans un double-fond de la valise), une carte postale envoyée de Linz le 12 octobre 1899 par le chasseur à sa fiancée qui habite Gand ,un compas, un crayon, un porte-mine…

Dossier : Enquête auprès des descendants du Chasseur et Témoignage enregistré sur rouleaux de cire en 1906

Pour des raisons de discrétion, et à la demande de ses descendants, le nom réel du principal protagoniste de cette histoire ne sera pas dévoilé. Nous l'appellerons "Pieter Schlemihl. " Tous les autres noms impliquent des personnes réelles, bien entendu décédées de nos jours. La valise de voyage de Pieter, en notre possession, contient tous les éléments et documents nécessaires qui confirment l'histoire.

Gand, année 1899

Le professeur Pieter Schlemihl ne parvenait pas à dormir. Depuis qu'il avait lu ce roman, cadeau de son ami Max Müller (de l'université de Cambridge), il sentait qu'il tenait peut-être la solution à son problème.
Comment pourrait-il, en 1899, réussir à coup sûr une transfusion sanguine ?
Sa mère récemment décédée, aurait pu être sauvée grâce à une transfusion réussie. Mais hélas…
Les essais avec du sang de mouton ou de chèvre, et même de lait s'avéraient dangereux et souvent mortels, provoquant des hémolyses fatales. Et limitant à l'extrême les possibilités de la médecine. La moindre hémorragie condamnait presque certainement la victime.
Mais ce roman "Dracula ", de l'auteur irlandais Bram Stoker, lui ouvrait de nouvelles perspectives. Catholique, initié à la rose-croix, secte ésotérique à caractère magique, il était persuadé que le personnage du vampire n'était pas seulement une création littéraire. Trop de témoignages de première ou seconde main confirmaient l'existence de ces créatures. Et l'idée que leurs sangs seraient compatibles avec tous les autres sangs ou rendraient ceux-ci compatibles entre eux, ne le quittait plus.
Qui plus est, certaines chauves-souris sécrètent une substance qui empêche le sang de coaguler ; alors un authentique vampire...
Et puis, il y avait la preuve. Ramenée par un ami archéologue d'un village hongrois, un curieux personnage connu sous le pseudonyme de " Collectionneur "…
Un étrange morceau de mâchoire humaine et une curieuse fibule provenant d'une tombe panonienne (Hongrie) datant du 2è siècle de notre ère.
Bien entendu, il était hors de question d'en avertir la faculté. A l'institut d'anatomie pathologique de l'université de Gand, ce genre de théorie n'aurait pas été vraiment bien accueillie.
C'était décidé ! Il profiterait d'un prochain voyage à Vienne, afin de suivre de plus prêt les travaux de son jeune collègue Karl Landsteiner ; pour prolonger ensuite son trajet jusqu'à Budapest. Le professeur Arminius Vàmbéry qui enseignait les langues orientales à l'université de Pesth pourrait le conseiller judicieusement. Il était certainement un des plus grands spécialistes des mythologies hongroises et étrangères à ce moment. Quelques années plus tôt, il avait suivi les traces de Marco Polo en Asie centrale ; Une aventure riche d'enseignements. D'ailleurs, Bram Stoker le citait nommément dans son roman.

Vienne mi-septembre 1899

La rencontre avec le professeur Landsteiner au Whilhelminaspital de Vienne s'avéra plus qu'intéressante. Outre sa technique de transfusion qui était en avance sur beaucoup d'autres, le professeur ne prit pas l'idée de Pieter Schlemihl à la légère. Bien que lancée sur le ton de la plaisanterie, il aurait été stupide de ne pas tout tenter pour résoudre les problèmes de compatibilité sanguine.
Au cours d'un repas au Sacher de Vienne, Karl Landsteiner lui présenta un de ses proches :
" Mon ami Hans Reiner, ci-présent, travaille à Linz. Il est allemand mais a de la famille dans le bourg de Gutta, en Hongrie. Il y a quelque temps(le 26 avril 1899), ce village fut anéanti par un incendie pour le moins curieux. Une femme, terrorisée par une apparition, a laissé tomber une lampe à pétrole, provoquant la mort de 17 personnes et rayant le bourg de la carte.
On dit qu'un vampire a agressé la première victime. Je pense qu'il pourrait vous accompagner jusque là, si vous le désirez ! "
" Et, si votre chasse est fructueuse, vous pourriez même effectuer quelques analyses ici ou à Linz. Bien entendu, je souhaiterais que vous me teniez au courant de vos découvertes. "
Et le voyage reprit jusqu'à Budapest.

Budapest, fin septembre 1899

Le rendez-vous avec le professeur Vàmbéry fut lui aussi riche d'enseignements. Je vais tenter de résumer l'essentiel de ce qui y fut dit :
"Pour bien comprendre la nature du vampire, il faut vous placer dans une vision magique du monde. Vision qui fut universelle avant le siècle des Lumières. l'Homme possède une âme, et celle-ci doit effectuer, lors de son voyage terrestre, son retour vers l'âme cosmique. Vers Dieu. L'interprétation magique se situe donc au niveau de l'âme. Elle ne remplace pas la vision rationaliste, mais l'intègre. "
" Trois voies s'ouvrent à l'homme : Il peut choisir de s'avancer sur la voie de Lumière, Arta dans l'ancienne Perse et enrichir son âme individuelle. Ce faisant, il enrichit l'âme cosmique et la création. Il peut choisir la voie d'Arhiman, celle des ténèbres et tenter d'anéantir cette même création. Enfin, il peut ne pas choisir, auquel cas il sera un esclave toute son existence. "
" Une fois choisie l'une des deux premières voies, aucun retour en arrière n'est plus possible. Il devient donc un serviteur de la Lumière ou des Ténèbres, dans les deux cas un redoutable guerrier. "
" Si le guerrier de Lumière a contemplé son âme, celui des Ténèbres doit l'avoir détruite, dissoute. Il devient alors la proie facile d'entités redoutables: larves, goules, démons et vampires. A un degré ultime, le corps réceptacle finit par se modifier et acquérir des capacités physiques inhabituelles. Chez le vampire, la soif d'âmes est insatiable. Et comme le sang représente le véhicule de l'âme... "(1)
" Il est fort possible que le sang même du vampire ait d'étranges propriétés, mais gardez-vous bien d'en consommer ! Vous vous exposeriez à une condamnation pire que la mort. "
" Outre sa volonté de puissance, le vampire exerce une fascination par sa présence et sa voix sur les créatures inférieures : rats, chauves-souris, vermines, ainsi que les faibles et les indécis, la troisième catégorie citée précédemment. Les légions de la nuit "
" Lutter contre cette créature exige l'usage d'armes magiques. Le crucifix est une arme redoutable, car le Christ a offert Son Sang pour la Rédemption de l'Humanité, mais elle ne vous garantira pas nécessairement une victoire absolue. Et si par malheur le vampire plaçait sa marque, la marque du sang, au centre de la croix, sa puissance deviendrait inimaginable. Risquant de provoquer le "götterdämmerung ", le Crépuscule des Dieux des mythologies germano-scandinaves. L'eau bénite réagira au contact de la terre dans laquelle repose le vampire (2) et l'empêchera d'y reposer à nouveau. Une petite amulette posée sur un miroir magique vous permettra de découvrir la cache de la créature (3). "
" L'arme absolue reste le pieu planté dans le cœur ou le front du vampire, mais pas n'importe quel pieu. Dans les traditions tibétaines et indiennes, ce poignard magique s'appelle Kila ou Phurba. Il représente l'énergie cosmique active qui cloue et foudroie le dragon terrestre. Ce dernier est le Feu Desséchant, celui qui brûle l'âme et dont le vampire est le plus fidèle serviteur. "
" Sinon le vampire est invulnérable. La lumière du jour l'affaiblit mais ne le tue pas. Seul le suicide de l'hôte peut éventuellement l'anéantir à condition d'avoir lieu durant la nuit des sorciers, la Walpurgisnacht (le 30 avril), et d'être immédiatement suivi de la crémation du corps. Le suicide représenterait le dernier sursaut de l'âme avant l'anéantissement. "
" Le poignard s'utilise à la main ou à l'aide d'un maillet, ce dernier symbolisant l'énergie cosmique passive. "
Sur ces recommandations, le professeur Vàmbéry offrit les armes magiques à l'hématologue, et lui souhaita bonne chance.

Gutta début octobre 1899

Et la chasse commença.
Il fallut trois jours de voyage, en train et en calèche pour que Pieter Schlemihl et Hans Reiner atteignent le village désolé de Gutta. Le paysage était grandiose et lugubre.
Là, une surprise de taille les attendait.
Après deux journées de fouilles harassantes et sans résultat dans un vent glacial du début d'octobre, les instruments magiques réagirent à proximité d'une tombe. Celle d'un prêtre récemment inhumé.
" Voilà pourquoi ils ne l'ont pas trouvé. La créature risque d'être puissante. " Dit Hans.
Ils exhumèrent le cercueil et l'ouvrirent au moyen d'un pied de biche.
Le corps qu'il contenait ne présentait pas la moindre marque de décomposition. Les yeux grands ouverts luisaient d'une haine brûlante, et le cadavre était gorgé de sang frais. Les crucifix que portaient les deux hommes semblaient paralyser le vampire dans son cercueil. Hans planta l'aiguille de l'appareil à transfusion dans le bras du prêtre et pompa environ un litre de sang. A ce moment, la créature se redressa ; était-ce un réflexe dû au froid ou une attaque ? Instinctivement Pieter frappa de toutes ses forces le monstre au visage avec le pied de biche, lui éclatant les dents, et planta avec violence le Phurba dans le cœur. Le vampire retomba et se décomposa instantanément.
Ils brûlèrent les restes et aspergèrent le sol de sel et d'eau bénite.
Les premières analyses que Pieter fit sur place à l'aide de son microscope portable semblaient confirmer que ce sang pouvait rendre compatibles d'autres sangs entre eux. Ils ne s'agglutinaient plus. Ils décidèrent néanmoins de se rendre à Linz pour effectuer d'autres tests plus approfondis.

Linz, le 12 octobre 1899

Ils arrivèrent à Linz le jeudi 12 octobre par l'Orient-Express.
Le lendemain, ils commencèrent les premières analyses à l'hôpital principal de la ville : numération des globules rouges et blancs, temps de coagulation, etc...
C'est dans l'après-midi que l'on apporta l'enfant.
Il s'était fait renverser par un fiacre dans la petite ville voisine de Leonding. Et son état était critique. Agé de dix ans, il avait d'urgence besoin d'une transfusion, et les médecins l'avaient déjà condamné. Une hémorragie interne était généralement fatale.
Pieter et Hans se consultèrent brièvement, et décidèrent de lui injecter 2 ml du sang ramené de Gutta. Ensuite ils transfusèrent du sang normal. Et la vie sembla réanimer le petit corps. La transfusion était réussie. Une heure plus tard, le gamin était complètement remis et guéri, comme si rien ne s'était passé. Le lendemain, il quittait l'hôpital.

Epilogue

Rentré à Gand, le professeur Pieter Schlemihl continua ses expériences sur des rats et d'autres petits animaux. Puis, un jour de 1902, une partie de son laboratoire fut détruite par le feu. Dans les années qui suivirent, on le vit désormais toujours porter des lunettes de soleil. Il semble qu'il a souffert d'une maladie rare que l'on appellera plus tard porphyrie, et qui rend le sujet sensible à la lumière. Le professeur Schlemihl disparaîtra mystérieusement au cours de la première guerre mondiale.
En 1901, le professeur Karl Landsteiner, qui avait reçu un échantillon du sang, découvrit les groupes sanguins et le système ABO. De 1909 à 1919, il enseigna à Vienne, puis émigra aux Etats Unis d'Amérique. Il découvrit ensuite le système Rhésus et obtint le prix Nobel en 1930. Il quitta ce monde en 1943.
Le Belge Albert Hustin (1870-1961) réussit la première transfusion sanguine le 27 mars 1914, grâce à du sang conservé au moyen de citrate de soude.
Le professeur Vàmbéry, déjà âgé de 68 ans lors de sa rencontre avec Pieter, publia ses mémoires en 1904, après maints d'autres ouvrages qui lui valurent la gloire.
Bram Stoker mourut le 20 avril 1912, peu de temps après le naufrage du Titanic.
Hans Reiner poursuivit une carrière dans l'administration allemande et fut décoré vers la fin des années 30 de la médaille "für Treue Dienste ". Il le fut par le jeune homme qu'ils avaient sauvé. Ce dernier était devenu le chef d'état adulé d'un pays qui n'était même pas le sien.
Il s'appelait Adolf Hitler.
Après avoir miraculeusement survécu aux plus terribles attentats, il se " suicida " le 30 avril 1945, dans son bunker, sa crypte ; et son corps fut incinéré…

Du moins partiellement...

Voyage de M. Pieter Schlemihl :

Pieter Schlemihl est âgé d'une bonne quarantaine d'années lors de son voyage.
Il quitte sa ville natale (Gand), le jeudi 14 septembre 1899, vraisemblablement pour prendre l'Orient-Express à Bruxelles.
Il arrive à Vienne le jeudi 15 septembre, et loge à l'hôtel Sacher.
Il rencontre le professeur Landsteiner le lendemain, et va le suivre dans ses travaux jusqu'au lundi 26 septembre.
Durant cette période, il se lie d'amitié avec Karl Reiner.
Ils quittent ensemble Vienne, le mardi 26 septembre 1899, toujours en train (compagnie des wagons-lits de M. Nagelmakers).
Ils arrivent à Budapest le jour même.
Rencontrent le professeur Arminius Vambéry entre le 27 et le 30 septembre.
Ils quittent Budapest le 1er octobre en diligence ou en fiacre, vers Gutta
Ils y passeront 5 jours, à chercher la tombe de la créature.
Retour à Budapest, puis voyage vers Linz.
Ils arrivent à Linz le mardi 10 octobre 1899.
Une carte postale est envoyée le jeudi 12 vers Gand.
Le vendredi 13 octobre 1899, ils injectent le sang "contaminé ".
Pieter Schlemihl rentre à Gand le lundi 16 octobre, pour continuer d'autres expériences.
Le voyage aura duré un mois.

Notes:

Le périple de Jonathan Harker commence le 30 avril… Bram Stoker est décédé le 20 avril 1912, peu de temps après le naufrage du Titanic.

Adolf Hitler est né le 20 avril 1889, et meurt le 30 avril 1945. Bram Stoker est décédé à l'âge de 65 ans ; Adolf Hitler à 56 ans. Vivent les inversions ! Le Tombeau de Vlad Tepes fut ouvert en 1933, l'année où Hitler est arrivé au pouvoir.

Dans l'œuvre complète de Dracula, Jonathan Harker commence son voyage à l'Hôtel des 4 saisons de Munich. En 1919, cet hôtel sera le siège de la Thule Gesellschaft, la société secrète qui mènera Adolf Hitler au pouvoir.

Hitler était appelé Wolf, le loup, animal lié aux vampires. La médaille Für Treue Dienst est une croix (argent ou or) avec le svastika au centre, la marque du vampire au centre du crucifix. La plus ancienne trace de svastika trouvée en Europe, l'a été en Transylvanie.
Coïncidences ?

Notes complémentaires

1. Nous avons analysé et vérifié le témoignage de m. Schlemihl. Il ressort de cette analyse que tout peut avoir une explication rationnelle. Un cadavre peut se conserver sans trace de corruption et un corps mort depuis même très longtemps a la possibilité de se redresser dans son cercueil si la différence de température et d'humidité varie brusquement. Deux cas célèbres sont référencés : la momie de Ramsès II qui a redressé le bras au musée du Caire en 1923, et le cadavre de Raspoutine se redressant sur son bûcher. Provoquant une terreur mortelle parmi les spectateurs présents.
D'un autre côté, la transfusion au jeune Hitler peut avoir réussi à condition que les sangs furent compatibles par hasard ou que le donneur appartenait au groupe O+. Les médecins auraient également pu méjuger de son état.
Enfin, un ami médecin nous a avancé la théorie suivante : le jeune Adolf fut jusqu'à cette période un élève brillant ; ce n'est qu'après que son comportement s'est modifié. Son frère est mort d'une maladie cérébrale peu après, et lui-même aurait pu en être affecté. Et si m. Schlemihl ne lui avait pas donné un sang de vampire mais l'avait au contraire infecté d'un virus qui allait en faire le monstre que l'on connaît ?
Pour le personnel du Surnatéum, une explication vaut bien l'autre.
2. Nous avons également conduit deux expériences reproductibles au sein du Surnatéum. L'ampoule de sang séché contenue dans le matériel se liquéfie en présence d'un être vivant et ce dernier perd sa force vitale. La médaille bénie posée sur le miroir magique réagit violemment en présence du fragment de mâchoire.

 

 

 

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